La mer Noire dans la représentation de la population riveraine de la Géorgie

Abstract

La mer, vecteur de découvertes, d’échanges, est également un puissant moteur de création et d’inspiration au niveau littéraire et artistique (François Bellec).

L’objectif de la présente communication est de poursuivre l’étude de la symbolique de la mer Noire dans la poésie géorgienne, le sujet auquel nous avons déjà consacré deux investigations dont les résultats ont alimenté la publication de deux articles. Dans le premier, nous avons effectué une analyse comparée de la symbolique de l’eau [la mer] dans la poésie géorgienne et française, dans le deuxième, nous avons étudié la représentation de la mer, en générale, de la mer Noire, en particulier, dans les poèmes recueillis dans les régions de la Géorgie orientale, dont la population n’a auc­une expérience maritime. De ce fait, dans les poèmes analysés, la mer sert à la création de différentes images symboliques exprimées en métaphores et comparai­sons, plus particulièrement, en hyperboles, sans aborder le côté pragmatique de la mer.

À la différence de la représentation de la mer dans les poèmes populaires de la Géorgie orientale, dans les poèmes recueillis dans les régions littorales de la Géorgie occidentale, la vision de la mer est plutôt commerciale. De ce fait, les chantres populaires de ces régions, y compris les Lazes, traitent plus particulièrement de thèmes de la pêche et de la navigation, tout en offrant la symbolique ambivalente de la mer. Ainsi, dans ces poèmes, on retrouve les fonctions pragmatiques attribuées à la mer  – se nourrir, s’approvisionner, commercer.